C'est la belle et intelligente Akira qui porte ce manga de Jun Mayuzuki, tout au long de ces 10 tomes.
Akira est très attachante, elle n'a rien d'une jeune fille naïve. Calme, discrète, réfléchie, elle pourrait même paraître froide. Par contre, elle est blessée et doit toujours se reconstruire. Elle a vécu un événement qui l'a empêché de continuer à faire ce à quoi elle était douée, ce qui a remis beaucoup de choses en question pour elle, et a également impacté ses relations, sa position sociale etc.
Le dessin et l'histoire dégagent une forme de poésie qui savent nous transporter, nous toucher.
Akira travaille après les cours dans un café, sauf qu'elle est tombée amoureuse de son patron. L'autre problème étant la différence d'âge. C'est une jeune femme de 18 ans. Il  en a 45. Nous pouvons avoir des craintes d'être mal à l'aise, gênés, peut être que parfois ce sera le cas, mais la plupart du temps, non, vous verrez qu'ils sont attachants et apprendrez à les connaître. Et quelque part, ils vivent un amour d'une forme différente mais qui les aident à grandir tous les deux. D'ailleurs le patron, le gérant du café n'a pas bonne réputation, il est traité de mauviette, il est maladroit, divorcé, un enfant. Il y a également une réflexion autour de pourquoi les gens le perçoivent ainsi. Beaucoup d'éléments passent dans le visage, les expressions d'Akira du début à la fin. C'est bien cette merveilleuse jeune femme qui porte l'histoire. C'est une pépite magique qui va vous demander de dépasser le préjugé que peut vous inspirer le résumé.Nous y abordons des choses fortes et importantes : nos dons, nos efforts, nos doutes, nos désillusions, nos faiblesses, nos sentiments ...Je n'aurai pas forcément parié dessus au tout départ et pourtant quel plaisir d'avoir pu découvrir cette histoire.Le titre a aussi une certaine poésie, et nous nous rappelons de cette phrase qui dit qu'après la pluie arrive le beau temps.
Pour information, il existe également un anime de 12 épisodes.
Cette série est pour moi un énorme coup de coeur.

Kiss Me At Midnight est une série en 12 tomes chez Pika de Rin Mikimoto. Avec ses airs de conte de fées moderne, de romance mignonne, de Cendrillon, il sait nous faire sourire, nous faire rêver, mais également construire un couple dans le respect et la bienveillance, et également rappeler que la réalité c’est plus compliqué.
Kaede est acteur, il fait partie du show-business et est plus âgé que Hinana du coup c’est un peu comme s’ils ne vivaient pas dans le même monde. Mais c’est aussi un personnage qui nous apparaît vrai avec ses failles, l’une d’elle, sur le coup, surprend le lecteur : il est très intéressé par les fesses des jeunes femmes.
Tous les deux ont su se soutenir et s’aider à avancer. Grâce à leur relation, ils auront le courage d’affronter leurs passés. Il y a donc plus de profondeur qu’on l’aurait cru au départ, et cela pour notre plus grand plaisir.
Ils ont dû surmonter des épreuves, confronter des personnes, sans se perdre eux même. La conclusion est à l’image de la série magnifique et magique, tout en prenant en compte les deux personnes qui forment le couple et en nous faisant plaisir.

Cette série en 5 tomes de Ayumi Komura chez Akata, est surprenante, renversante, intéressante, car finalement elle interroge l’amour au-delà du genre. Et si finalement on tomberait amoureux de quelqu’un pour ce qu’il est mais sans prendre en compte son sexe ?
C’est joliment dessiné, on y introduit une touche de folklore avec le Dieu facétieux, mais également de rires. Et n’oublions pas un côté mignon avec la renarde qui accompagne le Dieu.
Nous avons de quoi nous faire des nœuds au cerveau, mais également de belles pistes de réflexion, tout en nous distrayant.
Tout commence alors que Yashiro est amoureux de son pote Kenta, qui lui est hétérosexuel. Mais grâce ou à cause, question d’interprétation, un Dieu facétieux va exaucer son vœu, il va pouvoir tenter sa chance. Et comme on dit, il faut se méfier de ce que l’on souhaite, voire de la formulation, voire de l’interprétation. C’est ainsi que Yashiro est transformée en femme.
De quoi aller au-delà des apparences, questionner les différences hommes/femmes ainsi que l’amour d’une manière très inédite.
Il fait rire et réfléchir. Il se révèle de plus en plus avec l’avancée de la lecture.

C’est une série réaliste, finie en 9 tomes, qui percute de plein fouet. Elle peut donc mettre mal à l’aise. Mais elle sait faire réagir, intéresser le lecteur, et attise totalement nos réactions.
Par exemple, elle a aussi dénoncé le placage, et ça fait du bien.
Nous sommes en présence d’adolescents, avec leurs failles, avec ce côté vif. Ils se cherchent, ils se questionnent. Et la mangaka Aoki Kotomi nous offre des moments bruts de décoffrage. Ce qui est certain, c’est que ce manga ne pourra pas vous laisser indifférent.
Nous sommes en présence d’un trio, mais différent. Gaku aime Niji. Un homme qui aime une femme. Alors que Hiyori aime Gaku. Un homme qui aime un homme. Nous ne choisissons pas vraiment qui nous aimons et surtout notre orientation sexuelle. Ils sont tous les trois amis. Pour Hiyori, il y a également tout un processus d’accepter qui il est. Vous croyez qu’on en reste là ? Non, pas du tout, on y a inclus un fait de société qui peut tout remettre en question : Niji a été agressée, et depuis plus rien n’est pareil. C’est assez rare et du coup plaisant de voir une œuvre mettre en avant tout ce qu’on affronte après l’agresseur : culpabilité, doute, ne plus supporter d’être touchée, ce qui attise ces horribles souvenirs …
Le processus est lent et douloureux, et une grande force de la série est de ne jamais le sous-estimer, de bien le montrer et d’y faire face. Vous croyez que ce n’est pas grave si l'innommable n’a pas été commis ? Un viol. C’est bien plus compliqué, puis elle a été sous l’emprise de quelqu’un sans rien pouvoir faire.
Comme vous le voyez, il y a beaucoup de choses très intéressantes d’aborder, mais accrochez vous bien pour le lire.
La question est également que cache potentiellement le professeur ? La mangaka joue habilement avec nos nerfs.