Pastiche, parodie, caricature, satire... autant de termes qui peuvent définir un seul et même genre. Genre dont la bande dessinée a utilisé les ressorts pour créer des œuvres, ou plus simplement de véritables hommages. Pourquoi la bande dessinée a-t-elle tant usé de ce registre ? Peut-être parce que longtemps considéré comme un art mineur il était logique que les œuvres viennent bousculer l’ordre artistique établi. Probablement aussi parce que les auteurs aiment rire et faire rire et les détournements parodiques sont de fait extrêmement amusants à découvrir.

Le détournement d’œuvres est donc un genre à part entière. Néanmoins, il est recommandé d’avoir lu l’ouvrage d’origine pour saisir tout l’humour des œuvres ainsi créées. Si vous connaissez bien le Seigneur des Anneaux vous devriez apprécier le joyeux pastiche de Débilbo le Hoplite. Dans La Guerre du retour contre-attaque, les auteurs s’en prennent à l’univers Star Wars. Plus loin des détournements mais plus proche de la satire, plongez-vous dans La Face Crashée de Marine Le Pen qui imagine sa vie secrète. Enfin, ne passez-pas à côté de Superdupont Renaissance, LE super héros français inventé par Gotlib.

La parodie fait intrinsèquement partie de la bande dessinée. Impossible de l’en défaire. Dès l’origine, les œuvres satiriques sont légions et permettent aux auteurs de donner leurs avis sur les politiques et l’actualité. Néanmoins la parodie pure ; l’appropriation d’une autre œuvre pour la tourner en dérision ; devient une habitude dans la seconde moitié du XX^e siècle. Notamment dans des journaux comme « Hara Kiri » ou « L’Echo des Savanes ». Le plus remarquable dans ce mouvement est la propension de la bande dessinée à se moquer d’elle-même, ainsi les parodies de Tintin, Blake et Mortimer, Tarzan... sont très nombreuses aujourd’hui.

Parodie

La Truie, le Juge et l'Avocat

Béa Wolf