Pour beaucoup, la fantasy est à la bande dessinée ce que le hard rock est à la musique. Un moyen de parader en montrant qui joue le plus fort ou, en ce qui nous concerne, qui dessine les plus beaux monstres dans le style plus éclaté possible. Avec Coupures irlandaises, Vincent Bailly, sur partition de Kris, joue en acoustique. Il nous entraîne avec délicatesse aux frontières de l’adolescence et de l’age adulte, dans Belfast en pleine guerre civile. L’émotion qui s’en dégage ne pourra que plaire à un pur Irlandais, Van Morrisson, qui connaît aussi la valeur des mots : puissance et élégance.