Biographie de l'auteur TaDuc Olivier
Français d'origine vietnamienne - d'où la majuscule centrale de son patronyme, Olivier TaDuc est né à Perreux-sur-Marne le 5 mars 1962.
Après s'être d'abord dirigé vers des études de médecine, il bifurque vers les arts plastiques, passant quelques mois à la Faculté Saint-Charles avant de s'acquitter de ses obligations militaires. Il rencontre ensuite le scénariste Dieter, qui lui écrit quelques histoires complètes pour le magazine jeunesse Triolo, comme La Forêt de Nouhaud, à partir de 1986. TaDuc réalise alors La Légende du porteur d'eau, ouvrage publicitaire commandée par le Syndicat des Eaux de France, avant de partager un atelier avec Thierry Robin et Pierre-Yves Gabrion.
Tout s'accélère avec « Sark » (Glénat), sur un scénario de Dieter, où le duo prolonge l'histoire du célèbre contrebandier Mandrin (1725-1755). Après une période bien employée en travaux de commande, qui lui permettent de s'essayer à de nouvelles techniques, TaDuc arrive chez Delcourt, où il assure la succession graphique de Siméoni pour les trois derniers volumes des « Voyages de Takuan », écrits par Serge Le Tendre.
Désireux de poursuivre sa collaboration avec Le Tendre, TaDuc lui propose de travailler sur un projet auquel il songe depuis longtemps, mêlant arts martiaux et western. Ce sera « Chinaman », série narrant les aventures d'un colon chinois en pleine conquête de l'Ouest américain, dont il va révéler les coulisses pas toujours très glorieuses... D'abord publiée aux Humanoïdes associés, la série arrive chez Dupuis en 2001, à partir du tome 5. Célébrée tant sur le plan du scénario que sur celui du dessin, qui compose une remarquable reconstitution historique, « Chinaman » vaut à TaDuc une importante reconnaissance populaire.
En 2008, TaDuc surprend son public en proposant, chez Dupuis, la série jeunesse « Mon pépé est un fantôme », scénarisée par Nicolas Barral. Pleine de tendresse et d'humour, cette saga familiale mettant en scène un enfant d'origine vietnamienne et son grand-père disparu aborde de subtile manière la thématique du deuil. Prépubliée dans Le journal de Spirou, « Mon pépé est un fantôme » révèle avec brio une nouvelle facette de tout le talent de TaDuc.
En 2013, le duo TaDuc-Le Tendre se reforme pour arriver chez Dargaud avec Griffe blanche, dont Olivier cosigne le scénario. Les trois tomes de cette heroïc fantasy astique sidèrent par la vivacité et la beauté du dessin d'Olivier, dont l'héroïne Griffe blanche transperce l'écran (ainsi que de nombreux ennemis).
En 2017, TaDuc s'attaque à un défi de taille : mettre en scène, le temps d'un album, le célèbre Jonathan Fly dans le onzième tome de la série « XIII mystery ». Scénarisé par Luc Brunschwig, ce one shot à la forte tension psychologique est une nouvelle preuve de la maestria de TaDuc pour les scènes d'actions comme les tempêtes intérieures.
En 2021, TaDuc et Le Tendre reviennent chez Dupuis pour Le réveil du tigre, superbe album Aire libre invitant les fans de Chinaman à suivre ses tout derniers combats. Le héros mythique n'a pas encore livré tous ses secrets... ni réservé ses dernières émotions.
Entre l'incontournable western « Chinaman » - réalisé avec Le Tendre (« La quête de l'oiseau du temps ») et « Mon pépé est un fantôme », réalisé avec Barral (« Nestor Burma »), Olivier TaDuc a prouvé qu'il était aussi à l'aise dans la grande aventure historique que dans la narration jeunesse. Mais ce ne sont là que deux des talents de cet auteur total, également à l'aise dans l'heroic fantasy (« Griffe blanche ») ou le polar ultime (« XIII mystery »). Célébrant son grand retour avec Serge Le Tendre, TaDuc publie chez Dupuis en 2021 Le réveil du tigre, superbe Aire libre relatant les ultimes exploits de Chinaman.