Né en 1934 d'une mère franco-italienne et d'un père polonais, venu en France à l'âge de treize ans, Georges Wolinski rejoint dès 1960 l'équipe de Hara Kiri, dirigée par Cavanna et le Professeur Choron. Après la courte expérience de L'Enragé au coté de Siné, il devient après 68 l'un des piliers de Hara-Kiri Hebdo puis de Charlie Hebdo.
Il participe également à l'aventure de Charlie Mensuel, dont il est le rédacteur en chef de 1970 à 1981. « Charlie. Le seul journal de bandes dessinées lu par des gens capables de lire autre chose que des bandes dessinées ».
À partir des années 1980 Wolinski travaille pour différents quotidiens ou magazines comme L'Humanité, Libération, Le Nouvel Observateur ou L'Écho des savanes.
« Je suis un dessinateur de presse avant tout, un chroniqueur de l'actualité, de la politique, du temps qui passe. Je suis des leurs mais pas tout à fait, ainsi je comprends que tant d'autres, vrais de vrais bédéistes purs et durs, soient passés avant moi ».
Il est ensuite dessinateur-chroniqueur régulier dans le Journal du Dimanche, Paris Match et, bien sûr, Charlie Hebdo.
Celui qui se dit d'abord dessinateur de presse, mais qui a quelque 80 albums à son actif, des compilations de dessins d'actu et vraies BD, comme les célèbres aventures érotico-farfelues de Paulette (dont il est le scénariste), a été couronné par le Grand Prix du 32e festival d'Angoulême en 2005.
Pitié pour Wolinski, publié en janvier 2010, revient sur sa vie et ses choix au long de sa carrière de dessinateur. En décembre 2010 a également été publié la compilation La Sexualité des Français de De Gaulle à Sarkozy, accompagné d'un documentaire retrospectif diffusé sur Arte. En 2011, Wolinski publie chez drugstore J'étais un sale phallocrate. Il fait également partie des artistes mis à l'honneur dans le livre d'entretiens de Numa Sadoul Dessinateurs de presse, paru en 2014 chez Glénat.
Georges nous a tragiquement quitté le 7 janvier 2015 lors de l'attentat qui a frappé la rédaction de Charlie Hebdo.